🌸 Avertissement aux Infr’Âmes 🌸
Plongez dans l’ombre frémissante d’Aube, où chaque souffle tisse un fil ténu entre désir et terreur. Prenez garde, âmes sensibles : cet épisode effleure des blessures, des échos brisés et des visions troublantes qui rampent dans les ombres. La chaleur d’un regard protecteur s’entrelace à une horreur psychique, où le feu des envies réveille des monstres tapis sous la chair. Accompagnez Aube à votre rythme, avec douceur, sur ce chemin où la lumière et les ténèbres se frôlent, révélant une vérité viscérale et une main tendue vers l’espoir.
📖 Résumé de l’épisode précédent - Le feu sous la peau
Le livre murmure. Il vibre, glisse, respire comme une bête ancienne réveillée dans mes mains. Quelque chose s’est ouvert en moi, une chaleur noire, honteuse, indissociable de la peur. Une main sort des pages, invisible, mais je la sens sur ma gorge, m’étranglant doucement. Raphaël me parle, me ramène, me touche. Sa voix est un fil dans l’obscurité. Le contact de ses doigts me rend l’air, et je pleure. Il soigne mes plaies, celles que je m’inflige sans comprendre, et m’appelle ma belle présence. Quelque chose naît entre nous, fragile. Il parle d’un serpent, d’un feu, d’un rituel pour apaiser ce qui brûle. J’accepte. Je suis prête. Mais même dans la lumière, l’ombre veille. Le livre attend. Et dans un murmure que lui seul n’entend pas, il m’appelle encore.
Elle ne sait plus si ce sont les bougies qui tremblent… ou son propre esprit
✨ Tout commence par une cérémonie ancienne, où chaque élément semble minutieusement disposé, comme s'il obéissait à une chorégraphie séculaire.
Les chandelles vacillantes projettent des lueurs dorées sur les murs en bois sombre, leurs flammes dansant avec une lenteur hypnotique. Chaque objet, du tapis élimé sous mes genoux au bol de cuivre posé devant Raphaël, semble chargé d'une intention profonde, presque sacrée.
L'instant flotte en dehors du temps. À genoux sur ce coussin usé, je me sens au centre de l'univers, comme si le monde entier convergeait vers cet instant précis. L'air est lourd, saturé d'une humidité qui colle à ma peau, et une pression dense s'installe sur ma poitrine, rendant chaque inspiration laborieuse. Sur les murs, les ombres s'agitent, mouvantes, insaisissables. C'est comme si la pièce se remplissait d'une foule invisible, des spectres prêts à assister à un spectacle dont je serais l'offrande. Mon pouls s'accélère, une sueur froide perle sur ma nuque, mais Raphaël est là. Ses gestes lents, presque rituels, apaisent la tempête qui gronde en moi. Il arrange les objets avec une précision apaisante, comme un prêtre préparant un autel. Cela me rappelle l'église, ces moments où je préparais moi-même mariages et baptêmes, veillant à ce que chaque détail, chaque fleur, chaque cierge, trouve sa place exacte, son rôle dans le grand ordre des choses.
Je ferme les yeux, juste une seconde, et m'enivre de l'odeur qui emplit la pièce. C'est un mélange envoûtant d'herbes sèches et de bois ancien, comme si les murs eux-mêmes exhalaient des siècles de secrets. Les bâtons d'encens que Raphaël a allumés juste avant libèrent un parfum de myrrhe, âcre et résineux, avec une note profonde de cèdre brûlé. Cette fragrance, à la fois sacrée et inquiétante, évoque des rituels oubliés, des prières murmurées dans des langues mortes. Elle s'insinue dans mes narines, m'attire vers des souvenirs flous, des images de temples noyés dans la brume. Mes pensées dérivent, hypnotisées par cette odeur, jusqu'à ce que quelque chose attire mon regard dans le fond de la pièce.
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