Arc 1 Aube : Épisode 2 : Le silence sous la peau

Dans l’étoffe, un corps s’éveille à l’interdit

✍ Parfois, j’écris dans le noir, sans trop savoir qui lira. Et puis vous êtes là. Vous ressentez. Vous frémissez. Vous attendez la suite comme on attend un frisson connu, un vertige qu’on aime retrouver. ❤

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🌸 Avertissement aux Infr’Âmes 🌸

Sous la peau d’Aube, un secret s’éveille, pudique et nu, où le plaisir naissant danse avec les ombres d’un passé marqué. Dans l’étoffe et le silence, le tantrisme, souffle d’un autre temps, murmure à ses démons enfouis. Sans juger, nous suivons ses pas vers un mystère vibrant, où la peau dévoile ses secrets et ses promesses.

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📖 Résumé de l’épisode précédent - Le fil et le souffle

Dans ce premier épisode, Aube se réveille dans la répétition d’un quotidien cousu de silence, de pudeur et de gestes transmis comme des prières. Rien ne semble devoir changer. Jusqu’à ce qu’un détour à la mercerie fasse basculer l’évidence. Un homme entre. Il parle doucement, avec des mots qui résonnent juste. Une voix, un regard, une présence qui bouleversent. À travers une simple demande de fil, c’est un frisson nouveau qui s’insinue sous sa peau. Le trouble naît dans la lumière feutrée d’un rayon et s’étire jusqu’au soir, dans chaque geste, chaque silence, chaque battement de cœur. Mais au cœur de la nuit, alors que le désir s’éveille timidement, c’est une autre présence qui frappe. L’armoire craque. Les prières ne suffisent plus. Aube sent qu’un fil s’est tendu en elle, invisible et brûlant, entre l’éveil du désir et le retour du passé.

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L’instant suspendu où la nature ose encore faire confiance à l’humain.

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✨ Tout commence par un fil, tiré dans l’ombre d’une armoire, où la peau découvre ses secrets.

Mes paupières s’ouvrent d’un coup, comme tirées par un fil invisible, mais mon cœur bat trop vite, encore prisonnier des ombres de la nuit. Les craquements de l’armoire, ce raclement lent, comme des ongles griffant le bois, résonnent dans ma mémoire, et un froid sournois me serre la gorge. Je fixe le coin sombre de la chambre, là où l’armoire se tient, muette mais menaçante. Quelque chose y dort-il encore ? Puis, une autre pensée s’impose, chaude, insistante : lui. Cet inconnu à la voix grave, douce comme une caresse, qui danse dans mon esprit. D’où vient-il ? Qui est-il ? Un frisson ambivalent glisse le long de mon bras gauche, à la fois brûlant et glacé, et je me redresse, le souffle court, partagée entre la peur du monstre tapi dans l’ombre et la chaleur de son souvenir.

Je repousse les draps, le cœur encore agité, mais un sourire timide s’échappe, fragile, comme une lueur perçant un nuage. Mes gestes, précis, presque rituels, tentent de chasser l’angoisse : je lisse le lit, efface les plis comme pour ranger mes pensées. Sur la petite table près de mon lit, je verse l’eau du broc dans la cuvette, et le froid mordant sur mon visage ne lave pas tout à fait le trouble. J’ouvre les volets, et l’air du matin, vif, chargé d’odeur d’herbe mouillée, s’engouffre dans la chambre. Ma brosse glisse dans mes cheveux, mais mes yeux s’évadent vers le ciel, où des nuages pâles s’effilochent sous l’or du matin. La chaleur de son image grandit en moi, repoussant peu à peu l’ombre de l’armoire, et un sourire plus franc éclaire mon visage, né d’une douceur que je ne nomme pas encore.